Douceur d’hiver
Il y a des matins où l’hiver cesse d’être rude.
Ces matins-là, le froid n’est plus. Il devient une présence. Quelque chose qui nous enveloppe, nous ralentit, nous invite à regarder autrement.
C’est ce que j’ai voulu capturer dans cette série. Ces instants où les Vosges se parent de blanc et où tout semble suspendu. Le lac gelé. Les sapins immobiles. La neige qui tombe sans bruit.
Des aubes entre velours et lumière
Les images de cette série sont nées de matins différents. Certains sous la neige qui tombait doucement, brouillant les contours comme une aquarelle en train de s’écrire. D’autres sous un ciel parfaitement bleu, immaculé, offrant aux sapins un écrin de pureté.
Et puis il y a eu ces matins de feu. Ceux où le soleil levant embrase les nuages gris, transformant le paysage morne en spectacle. Ces instants ne durent que quelques minutes. On ne peut pas les prévoir. On peut juste espérer être là… sans aucune certitude.
Le silence comme compagnon
Ce qui m’a frappé en travaillant sur cette série, c’est le silence. L’hiver a cette capacité à absorber tous les sons. La neige étouffe les bruits. Le froid fige les mouvements. Et nous, au milieu de tout ça, on se retrouve face à soi-même.
C’est peut-être ça que je cherche dans ces sorties avant l’aube. Pas seulement une belle lumière. Pas seulement une image à ramener. Mais ce moment de présence totale. Cette parenthèse où le temps ralentit et où parfois même il s’arrête.
Entre blanc immaculé et couleurs de feu
La palette de cette série m’a surpris moi-même. Je m’attendais au blanc, évidemment. À la monochromie de la neige. Mais l’hiver vosgien est plus nuancé que ça.
Il y a le violet des ciels d’avant l’aube. Le bleu pastel des matins clairs. L’orange et le rose des levers de soleil. Et puis ce noir profond de l’eau libre entre les plaques de glace, qui ancre toutes ces douceurs dans quelque chose de plus terrestre.
Dix images, dix variations sur un même thème : la douceur inattendue de l’hiver. Cette saison qu’on associe à la rudesse et qui, parfois, offre les moments les plus apaisants de l’année.
Ramener un peu de cette sérénité chez soi
Ces images existent en tirages d’art numérotés. Pour ceux qui voudraient accueillir un peu de cette douceur hivernale dans leur intérieur. Une fenêtre ouverte sur les Vosges, sur ces matins silencieux, sur cette lumière particulière qui n’existe qu’à certaines heures.
Chaque tirage est accompagné de l’histoire du moment capturé. Parce qu’une image, c’est aussi le froid ressenti ce matin-là, l’heure du réveil, l’émotion de voir le paysage se transformer.
A propos de Emmanuel
Auteur photographe. Vosgien, 100% pure souche de sapin.
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